Boire un thé, jouer, échanger à la permanence des Gens Heureux à Trébeurden

Après avoir fonctionné quelques temps salle du Puits, la permanence des Gens Heureux a rouvert sur le port de Trébeurden, à la Maison de la mer, une salle communale. Chantal Lemoine raconte son fonctionnement.

Quand la permamence est-elle ouverte ?

Tous les jours, de 15h30 à 18h30 après les cours de français. C’est une bonne occasion pour les réfugiés de mettre en application ce qu’ils apprennent en cours. C’est le dimanche qu’il y a le plus de 

monde. Les déménagements en début d’année ont un peu perturbé le fonctionnement de la permanence, mais maintenant, ça repart. Chaque semaine, les bénévoles peuvent aussi s’inscrire en ligne pour participer à la permanence, on a besoin d’aide.
- planning de la semaine du 23 janvier
- planning de la semaine du 30 janvier

Qu’est-ce qu’on y fait ?

C’est tout simple. On boit du café ou du thé, on mange du chocolat,
on joue au Uno, on discute entre bénévoles ou avec les réfugiés. Il y a la wi-fi, mais l’intérêt principal, c’est le baby-foot ! Il a aussi un jeu de fléchettes. Comme les bénévoles n’ont pas le droit d’entrer dans la CCAS, c’est aussi un bon endroit pour se donner rendez-vous avec les réfugiés.

Tu as été très présente à la permanence de Trégastel, as-tu des bons souvenirs ?

Il y en a tellement… Un jour, une chanteuse est venue du Centre Bretagne. Elle chante en dari, une

langue d’Afghanistan et elle joue avec une guitare afghane. C’était émouvant, les gars ne s’y attendaient pas, ils avaient les larmes aux yeux. Elle est venue deux fois. Elle s’appelle SiAAn, elle est tombée amoureuse de la musique afghane, mais ne parle pas la langue et n’est jamais allée dans le pays. Elle vient à Lannion le 4 février à l’Espace Sainte-Anne, il faut aller l’écouter !

> Découvrir la musique de SiAAn sur son site

A Trégastel, la permanence ne fonctionnait pas les mercredis et samedis car c’était les activités du Foyer des jeunes. Alors les réfugiés fréquentaient quand même l’endroit et faisaient des parties de baby avec les jeunes de Trégastel. Et pendant les vacances scolaires, je me souvient d’un jeune qui est venu à la permanence pour les voir. Même si ce n’est pas toujours facile de se comprendre, c’est tout simple, mais c’est très sympa.

Qu’est-ce qui t’a conduit à organiser cette permanence ?

Ce n’est pas une idée à moi. La permanence est également fréquentée par des bénévoles qui ont envie de discuter entre eux. C’est un lieu d’échanges, ça a bien aidé à mettre en place les parrainnages, car les gens ont fait connaissance. A Trégastel, la permanence était fréquentée par des gens de tout le Trégor et à Trébeurden, maintenant, on voit cela aussi.

>> Voir le reportage vidéo de Tébéo diffusé le 21 janvier 2017